Obtenir le label BiodiverCity

Afin de protéger et de préserver la biodiversité, il est essentiel de mettre en place une diversité d’espèces végétales indigènes et parfois remarquables, de diversifier les habitats naturels et artificiels (nichoirs, gîtes à insectes, bûches percées, pierriers, etc.) disponibles pour la faune locale et de densifier la trame verte et bleue locale.

Toutes ces initiatives permettront de valoriser le cadre de vie et de favoriser l’accueil d’une faune riche et variée.

Ils sont nombreux et doivent être pris en compte pour améliorer le bien-être des occupants, en créant des contacts avec la nature. Des aménagements tels que des bancs, des tables, des gradins et des terrasses végétalisées peuvent être mis en place pour créer une atmosphère agréable et stimuler les cinq sens.

Des prestataires peuvent également être sollicités pour proposer des animations pédagogiques et sensibiliser les usagers aux enjeux environnementaux. Ainsi, l’espace urbain devient plus vivant et plus accueillant pour tous.

Le suivi du projet par les équipes de conception, de réalisation et d’exploitation incluant la maîtrise d’ouvrage et le paysagiste est essentiel pour assurer le bon déroulement du projet.

Il est important que les parties prenantes définissent clairement leur rôle et leurs responsabilités et s’engagent à long terme pour maintenir la qualité écologique.

La surveillance et l’évaluation des résultats obtenus sont essentielles pour s’assurer que les objectifs écologiques sont atteints et que les engagements sont respectés

Il s’agit de l’axe dédié à la maîtrise d’œuvre. Les objectifs principaux sont les suivants :

• Engagement formel pour la biodiversité : la MOA doit être volontaire pour élaborer un projet tourner vers la biodiversité et sélectionner ses équipes en fonction.
• Inscription de la labellisation dans une démarche globale de construction durable : l’ensemble du projet s’inscrire dans plusieurs labellisations ou certifications et par l’utilisation de matériaux durables
• Connaissance scientifique du site en amont, accompagnement spécialisé : la MOA doit missionner des personnes qualifiées pour l’évaluation du label et notamment dans la rédaction d’un rapport écologue complet.
• Sensibilisation des équipes : il est important que celles-ci soient au courant des objectifs Biodiversité tout au long du projet de la conception à l’exploitation. Ceci passe par une bonne communication entre la maîtrise d’œuvre et les experts écologues.
• Identification des parties intéressées et engagement de partenariats : l’intervention d’acteurs tiers pour l’organisation d’animation pédagogique et de sensibilisation est une bonne pratique pour transmettre les bonnes pratiques en termes de biodiversité.
• Communication externe sur la démarche biodiversité : cette communication peut se faire sur plusieurs plateformes et est essentielle à la diffusion d’information sur la biodiversité du projet.
• Valeur et amélioration du site dans la durée : le label est pensé pour être durable dans le temps ainsi s’engager à long terme avec une gestion écologique, l’appropriation des lieux par les usagers, l’engagement dans une démarche de labellisation est essentiel.

Cet axe permet de noter la partie projet porté par la maîtrise d’œuvre et notamment le paysagiste :

• Connaissance des spécificités locales : l’écologue intervient à ce niveau pour identifier les impacts du projet dans son environnement proche et lointain. L’identification et le respect de la réglementation est aussi aborder à ce niveau.
• Conception d’espaces verts écologiques : c’est un point primordial pour obtenir le label BiodiverCity. La création d’espaces verts de qualité, diversifiés et inspirés des milieux régionaux est essentielle pour préserver la biodiversité locale, en particulier en intégrant des aménagements qui favorisent la présence de la faune.
  Des plans de gestion doivent aussi être mis en œuvre pour apporter une contribution significative à l’environnement et à son équilibre.Des méthodes alternatives comme l’enrichissement floristique, la restauration des habitats naturels, et l’aménagement des milieux naturels sont à prioriser pour améliorer la biodiversité et donner aux espaces verts une plus grande valeur écologique.
• Organisation du travail multidisciplinaire : ce travail sur le label BiodiverCity repose sur une association de plusieurs équipes regroupant l’écologue, le paysagiste et l’architecte entre autres.
• Réflexion sur les interactions bâti/espaces verts : la relation entre le bâtiment et la biodiversité est un point stratégique à définir dans le label. Les améliorations possibles sur l’enveloppe bâtie sont discuter entre les différentes équipes.
• Minimisation de l’impact écologique local : le but du label BiodiverCity est de proposer un projet immobilier riche d’un point de vue faune, flore et écosystème tout en limitant un maximum les impacts, notamment du chantier, sur la trame verte et bleue locale.
• Démarche Eviter Réduire Compenser : pour limiter les impacts, l’écologue doit être en mesure de fournir des mesures ERC et de les transmettre aux équipes pour leur bonne mise en pratique.

Cet axe est celui de l’écologue. Des biotopes utiles, c’est à dire des milieux biologiques homogènes, sont définis sur la base des documents paysagers :

• Qualité écologique : la diversité de la flore et la faune, les conditions écologiques des habitats, la rareté des milieux, etc. Ces critères sont essentiels pour évaluer la qualité environnementale et écologique d’un territoire.
• Capacité écologique : est liée à la quantité et à la qualité des ressources disponibles dans un milieu. Elle est déterminée par plusieurs facteurs, notamment la surface des biotopes utiles, la biomasse végétale, la complexité des strates et la perméabilité. La quantité et la qualité de ces facteurs sont des indicateurs clés pour évaluer la capacité écologique d’un écosystème. La capacité écologique est donc fondamentale pour la survie et le développement durable des êtres vivants.
• Fonctionnalité écologique : les cycles sur les biotopes, les fonctions refuges, les zones de reproductions, etc. Les fonctionnalités écologiques sont également importantes pour réduire la vulnérabilité des populations aux changements climatiques et à d’autres pressions anthropiques. La protection et la conservation des fonctionnalités écologiques constituent un élément clé de la gestion durable des écosystèmes.

L’objectif est de maximiser le potentiel écologique du site en créant des biotopes riches et denses qui attirent la faune locale. La préservation des espaces verts existants est également appréciée dans cet axe.

Enfin cet axe est dédié aux usagers et plus généralement à la biophilie. Il s’agit du bien être au contact de la nature et de la reconnexion avec celle ci.

Cette reconnexion peut être définie comme une mise en communication avec la nature, qui nous permet de mieux appréhender les cycles de vie, leur complexité et leur diversité. Elle nous permet également de nous rapprocher des écosystèmes, de mieux comprendre leurs enjeux et de mieux prendre conscience de la nécessité de préserver la biodiversité.

• Mise en valeur des espaces verts : il s’agit de solliciter les sens des usagers par la création ou/et le maintien des aménités existantes
• Préparation des activités possibles dans les espaces verts du projet : Les espaces verts doivent aussi être vivants pour les usagers. Ils doivent pouvoir interagir avec grace à la mise en place de cheminement, d’animation, de mobilier.
• Accessibilité des espaces verts : Il faut aussi prendre en compte les personnes à mobilité réduite dans ce point. Les biotopes accessibles permettent de sensibiliser davantage les usagers à la biodiversité et aux bienfaits qu’elle offre.
• Implication des parties intéressées : il peut s’agir d’association, d’investisseurs, d’exploitants, etc.
• Maintien de la qualité écologique du projet dans la durée: le label doit être porté en exploitation pour poursuivre la démarche biodiversité engagée. Ceci peut se traduire par la nomination d’un référent biodiversité et la contractualisation de suivis écologiques.
• Valorisation commerciale de la prise en compte de la biodiversité dans le projet : cet outil de communication doit à la fois mettre en valeur ce qui est présent sur le site mais aussi la trame verte et bleue dans lequel le projet s’inscrit. Le bien être des usagers est aussi un thème à décrire.
• Services de régulation : les enveloppes du bâti doivent offrir ce service afin de la biodiversité puisse se développer de façon pérenne. Ainsi, les zones favorables à l’infiltration des eaux sont à mettre en place par exemple.